Les forêts françaises se mettent au vert

Les forêts françaises se mettent au vert

Les forêts françaises se mettent au vert

Les forêts françaises se mettent au vert

Les petites forêts privées de 1 à 25 hectares représentent un tiers de la surface de la forêt française. Elles sont en grande majorité délaissées par leurs propriétaires. En effet, leur morcellement rend très difficile leur exploitation. Avec un faible taux d’exploitation de 25% du croît biologique, les objectifs du Programme National Forêts Bois (PNFB) seront difficilement atteints (augmenter les prélèvements de bois en France tout en assurant le renouvellement de la forêt, intégrer pleinement les attentes des citoyens vis à vis de la forêt, prendre en compte du changement climatique, créer des débouchés aux produits issus des forêts françaises et d’adapter la gestion des forêts aux besoins du marché). Pourtant, à elles seules, elles pourraient assurer théoriquement 60% des 12 millions supplémentaires prévus par le PNFB pour 2025. Les enjeux autour du carbone et du changement climatique, tout aussi cruciaux que l’enjeu économique, rendent nécessaire une intervention publique. L’aménagement et la gestion des espaces forestiers, principaux puits de CO2 de la biosphère terrestre, représentent assurément un enjeu prioritaire d’intérêt général : 1 m3 de bois récolté représente 0,2 à 0,5 tonne de CO2 stockée ou substituée et 1500€ de valeur ajoutée moyenne pour l’économie nationale. [1]

6 déc. 2021

Des solutions de gestion durable

Une gestion à la fois durable et dynamique de la forêt française relève de l’intérêt général pour plusieurs enjeux: économique (réduction des déficits en énergie des bois d’œuvre et des bois d’industrie), social (emplois dans tous les maillons des filières), écologique (climat et biodiversité).

Le CGAAER (Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux) a été chargé de concevoir des propositions susceptibles de concilier une gestion forestière dynamique tout en préservant les multiples fonctions de la forêt, notamment la protection de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique pour lesquelles la diversité des modes de gestion est un atout indéniable.

Reposant sur un accompagnement humain, technique et financier, proposé sur la base du volontariat aux propriétés de 1 à 10 ha, ce dispositif d’incitation et de soutien propose trois types de mesures :

  • Faciliter l’action des acteurs publics et des professionnels privés dans leurs contacts avec les petits propriétaires ;

  • Mettre fin à la réticence des petits propriétaires privés à s’engager dans une gestion dynamique et consolider cet engagement sur du long terme ;

  • Orienter les petits propriétaires vers des actions positives de regroupement foncier et faciliter l’intervention des communes.

La mise en œuvre de l’ensemble de ces mesures permettrait dans une dizaine d’années un accroissement de récolte annuelle commercialisée de 5 millions de m3 pour les forêts privées inférieures à 25 ha. Cela correspondrait à 40 % de l’objectif de 12 millions de m3 retenu par le PNFB. L’État a rendu obligatoire, pour les forestiers, la mise en place d’un  Plan Simple de Gestion forestière pour les parcelles forestières d’une surface supérieure à 25 hectares. Ce plan a pour objectifs de mieux connaître son bois ou sa forêt, de définir des objectifs et faciliter les choix et décisions à prendre, de prévoir un programme précis de coupes et travaux, d’établir un bilan périodique de la gestion forestière et d’intéresser des héritiers au patrimoine forestier. [2]

Le label Bas-Carbone en forêt pour une gestion durable

Le label Bas-Carbone concerne divers secteurs industriels. Il a pour but de contribuer à l’atteinte des objectifs du PSG. Il permet de favoriser l’émergence de projets engagés pour la réduction de l’empreinte carbone de la France.

Le ministère de la transition écologique a validé les trois méthodes envisagées par le CNPF pour les propriétés forestières: ces méthodes concernent le boisement des terres agricoles ou des friches embroussaillées, la reconstruction de forêts dégradées et la conversion de taillis en futaie sur souche. 

Il existe aujourd’hui des entreprises comme la Société Forestière de la Caisse des Dépôts qui propose des services mettant en lien les organisations intéressées par le financement de puits de carbone dans les forêts autour de leurs activités et les propriétaires forestiers porteurs de projets Label bas-carbone. Il propose de réaliser de nombreuses missions telles que l’accompagnement des coopératives vers une transition écologique, l’amélioration de la gestion ou le reboisement de forêts dégradées. [3]

https://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Label-bas-carbone-et-foret

Une formation centrée sur la foresterie à AgroParisTech

La forêt est un secteur prometteur dans lequel les étudiants d’AgroParisTech sont un atout non négligeable pour notre Junior-Entreprise puisqu’ils ont la capacité de réaliser des projets en lien avec la forêt. En effet, nous réalisons des études dans ce domaine et nous aimerions travailler davantage avec les acteurs du secteur forestier. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions, et nous serons ravis d’échanger avec vous sur votre projet !