31/10/20

Perturbateurs endocriniens : effets sur la santé et conséquences sur l’environnement

  • Temps de lecture estimé : 5 minutes
  • Auteurs : Elisa Polegato & Eléa Fournier

                Présents dans notre environnement au travers d’un large panel de produits alimentaires, manufacturés, cosmétiques ou pharmaceutiques, les perturbateurs endocriniens constituent une large famille de composés. Ces composés interagissent avec notre système hormonal, perturbant ainsi le fonctionnement de notre organisme. [1] Leurs effets, et leurs mécanismes sont encore peu connus et la communauté scientifique alerte sur leur dangerosité. A l’heure actuelle, plus de 800 substances ayant des propriétés de perturbateurs endocriniens, avérées ou suspectées, ont été identifiées. On relève entre autres les micro-plastiques, et les nanoparticules.[2]

L’étude de ces composés reste un enjeu majeur pour les autorités sanitaires qui cherchent à protéger les populations et les industries agroalimentaires et cosmétiques. Ces secteurs doivent faire face à la méfiance croissante des consommateurs, et à de nouvelles exigences de transparence. Les décideurs publics sont également concernés, du fait du lien avec la gestion de l’environnement, des déchets et le traitement des eaux usées. 

Une distribution variée et conséquente des perturbateurs endocriniens 

               La première source de contact pour l’Homme avec les perturbateurs endocriniens est l’alimentation. En juillet 2018, l’ONG Générations futures a annoncé que 6 résidus de pesticides sur 10 étaient constitués, en partie ou en totalité, de perturbateurs endocriniens. [3] L’agriculture intensive et l’utilisation d’intrants chimiques sont de plus en plus mis en cause, menaçant la santé des producteurs comme des consommateurs. 

La réglementation et les politiques publiques telles que la directive cadre sur l’eau (cadre réglementaire communautaire européen) et les plans ecophyto I et II en France, tendent à réduire l’utilisation de ces molécules. Cependant, celles-ci font l’objet d’un réexamen à l’échelle de l’Union Européenne, tous les 10 ans. Les alternatives aux pesticides sont peu nombreuses, difficilement applicables et moins efficaces. [13] De plus, on peut retrouver certaines substances néfastes dans des produits venant de l’étranger, tels que le thé. En effet, la réglementation étant différente selon les pays, l’exposition à certaines substances peut être plus importante.

               De plus, de nombreux objets de notre quotidien fabriqués en plastique contiennent des perturbateurs endocriniens. Notamment le  Bisphénol A, composé bien connu pour avoir des effets néfastes avérés sur la reproduction, le développement fœtal ou encore les pathologies cardiovasculaires. On retrouve entre autres ce composé dans les boîtes de conserve, l’aluminium, ou encore sur le revêtement de certaines casseroles. Ce perturbateur endocrinien est capable de se lier aux récepteurs α et β des œstrogènes, par œstrogèno-mimétisme. L’exposition est d’autant plus importante que la température est élevée. Le Bisphénol A a en effet la capacité de s’extraire des plastiques, pour entrer en contact direct avec l’aliment. Il est par conséquent interdit en France dans les contenants alimentaires. [4] 

               Enfin, la dernière source de perturbateurs endocriniens que nous allons décrire ici concerne les produits cosmétiques. [5] En effet, en 2013, une étude publiée par la Commission européenne a démontré qu’environ 40 % des produits de beauté et d’hygiène contenaient au moins un perturbateur endocrinien. Cette exposition est très importante. Il est donc primordial de connaître les effets et conséquences des composés contenus dans nos produits. [3] À titre informatif, les vernis à ongles sont les produits contenant le plus de perturbateurs endocriniens. Les fonds de teint et rouges à lèvres arrivent à la suite du classement. Suite à ces études, l’Union Européenne a interdit l’utilisation de nombreux phtalates dans les cosmétiques. Ces perturbateurs endocriniens ont des effets cancérigènes ou mutagènes sur l’Homme. 

Caractérisation des effets de ces perturbateurs endocriniens sur la santé

Comme nous l’avons vu précédemment, l’Homme est en contact avec de nombreux perturbateurs endocriniens, présents dans tout son environnement. De par la dangerosité de ces composés, il est essentiel de connaître au mieux les effets que ceux-ci peuvent avoir sur notre organisme. Bien que les effets de certaines substances soient établis à forte dose d’exposition, il est également nécessaire de cerner les effets à faible dose. 

En effet, pour certaines molécules toxiques, on considère qu’en-dessous d’une certaine dose, le système de défense de l’organisme est capable de lutter contre les agents extérieurs. On parle alors d’effet de seuil. Cependant, pour d’autres composés, le moindre contact présente des effets néfastes sur notre système : c’est le cas des molécules cancérigènes. On considère que les perturbateurs endocriniens fonctionnent de la sorte, c’est pourquoi il est important de les identifier. De plus, la sensibilité aux perturbateurs endocriniens varie selon les périodes de la vie. La période du développement fœtal et embryonnaire et l’enfance constituent des moments de vie où la sensibilité est accrue. [6]

Plus spécifiquement, les perturbateurs endocriniens altèrent le fonctionnement du système endocrinien (regroupant les organes sécrétant les hormones), en agissant sur la synthèse, la dégradation, le transport ou le mode d’action de ces hormones. L’effet toxique n’est donc pas direct, mais se caractérise par les conséquences liées aux modifications engendrées. À long terme, ces perturbations endocriniennes peuvent engendrer une altération des fonctions de reproduction, des malformations fœtales, l’apparition de tumeurs au niveau des tissus producteurs d’hormones ou encore une modification du sex-ratio. [1]

Les conséquences à plus long terme sur l’environnement

À plus grande échelle, ces molécules ont également un rôle néfaste. En effet, la plupart des perturbateurs endocriniens persistent dans l’environnement sous formes de traces, durant des années. Ils acquièrent également la capacité d’être transférés d’un compartiment à un autre, ce qui augmente encore leur concentration dans l’environnement.

Une étude publiée en avril dernier dans le Marine Pollution Bulletin, affirme que les micro-plastiques ont aussi bien des effets sur les poissons directement liés à l’ingestion, que des effets sur l’éclosion des larves ou sur leur comportement. [7] Par exemple, l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), utilisé comme imperméabilisant, a tendance à réduire le nombre de larves produites par les poissons. Ces molécules ont donc des effets sur la population au sein d’un environnement donné. De plus, le ruissellement et l’infiltration dans le sol de ces produits, dus aux pratiques agricoles, contamine les cours d’eau et les nappes phréatiques, en ayant un impact environnemental important (diminution de la fertilité des amphibiens sous l’effet de l’atrazine, interdit en 2005 pour le désherbage du maïs en France par exemple).

Ces perturbateurs endocriniens constituent ici aussi une surveillance accrue. De par les stations d’épurations, les déchets des produits cosmétiques se retrouvent en grande partie dans le milieu halieutique. Certains de ces composés ont ainsi un effet sur le sex-ratio, et une réelle féminisation des poissons a été observée. [8] Les hormones issues notamment de la pilule contraceptive utilisée à grande échelle par les femmes se retrouvent dans les eaux usées. L’incapacité des stations d’épurations à éliminer les résidus d’éthinyl-œstradiol, œstrogène synthétique le plus utilisé, a pour conséquence la féminisation de poissons, et une modification du sex-ratio. À l’échelle humaine, le cercle peut être infini. En effet, ces composés se retrouvent par la suite dans l’eau courante, et reviennent ainsi à l’Homme.

Les tentatives d’alternatives et recherches en cours

La recherche est donc essentielle pour la santé mais aussi pour l’environnement. Il est nécessaire d’identifier les molécules catégorisées comme perturbateurs endocriniens, mais également de déterminer leurs effets et la dose d’exposition maximale tolérée de manière précise. 

Pour cela, différents types d’études peuvent être réalisées. Des études toxicologiques, aux études in vivo, en passant par les études bibliographiques, les recherches amènent de plus en plus à catégoriser ces perturbateurs endocriniens. Récemment, l’Union Européenne a financé le programme OBERON. Ce programme a pour objectif de mettre en place toute une batterie de tests. Cela permet alors d’étudier les effets de certaines substances sur notre système métabolique, et ainsi engendrer la création de nouveaux tests. [9] Ce type d’avancée permettrait alors une meilleure identification des perturbateurs endocriniens.

De nombreux programmes de recherches sont également en cours. Par exemple, l’Anses pilote le Programme National de Recherche Environnement-Santé-Travail (PNR EST). L’objectif de ce programme étant de renforcer les connaissances au sujet de ces molécules. Ce sont chaque année 2 millions d’euros supplémentaires qui sont alloués à ce projet prometteur. [6]

Actuellement, des recherches sont également effectuées afin de trouver des molécules de substitutions, pour limiter les effets néfastes. C’est notamment le cas des Bisphénol F et Bisphénol S. En effet, dans certaines applications, ils sont utilisés comme substituts du Bisphénol A. Cependant, il a récemment été montré que ces composés ont le même effet négatif sur le testicule fœtal humain que le Bisphénol A. [10] Les recherches à ce stade sont donc en constante évolution, et trop peu satisfaisantes pour le moment. 

Pour conclure, les perturbateurs endocriniens, molécules ubiquitaires faisant partie intégrante de notre environnement, sont extrêmement dangereux pour notre santé. Ils présentent en effet de nombreux effets néfastes, à différentes échelles. Les recherches à ce propos sont donc essentielles. Elles deviennent alors un enjeu primordial des systèmes de santé, et acteurs des sciences du vivant.

Chez AgroParisTech Service Études, nous pouvons vous aider à réaliser un premier pas dans cette recherche. Nous pouvons notamment vous aider à réaliser des études bibliographiques. Un grand groupe produisant des cosmétiques a récemment fait appel à nos services. L’objectif était d’analyser un ensemble de publications collectées afin de produire un rapport. Ce rapport recense le caractère éco-toxicologique de différents micro-plastiques. Cette étude a pour objectif d’utiliser des substituts plus respectueux de l’environnement, et moins nocifs.

Nous sommes à votre disposition pour tout échange, et toute notre équipe est en mesure de vous aider à faire grandir vos projets ! N’hésitez-pas à nous contacter, nous serons ravis de discuter avec vous !

17/10/20

Les nouvelles habitudes alimentaires

  • Temps de lecture estimé : 4 minutes
  • Auteurs : Clément Dô, Elisa Polegato, Pablo Rivera Silva

Depuis quelques années le climat occupe une place de plus en plus importante dans le débat public et les dernières élections municipales en font la preuve. C’est en 2018 que le GIEC publie son sixième rapport d’évaluation [1] et lance une alerte au monde demandant un effort dans la lutte contre le changement climatique afin de limiter l’augmentation de la température à “seulement 1.5°C” pour 2050. Cette alerte est adressée aux chefs d’État, conseils d’administration des entreprises, mais aussi aux particuliers. Dans une perspective d’adaptation, le GIEC propose de changer les habitudes alimentaires en “réduisant la consommation de viande et de produits laitiers et en achetant des produits locaux et saisonniers”.  Les habitudes de consommation de la population ne sont plus les mêmes que celles des générations précédentes. Le marché de l’alimentation des prochaines années se verra de plus en plus transformé en raison d’une prise de conscience de l’impact de nos habitudes alimentaires sur le climat, la pollution des sols ou sur notre santé et depuis les années 1990, la 5ème transition alimentaire a débuté et la transition est en cours. Elle s’oriente vers plus de durabilité  dans notre alimentation et nos systèmes alimentaires durables, et vise à implanter une autonomie alimentaire.

L’agriculture biologique un gage de qualité pour les consommateurs

Selon un rapport de l’Agence Bio [2] à propos de la consommation et la perception des produits issus d’agriculture biologique en France, en 2020, les Français ont tendance à augmenter leur consommation de produits issus d’Agriculture Biologique (AB). En effet, 71 % des Français assurent consommer au moins une fois par mois des produits issus de l’agriculture biologique et 14% des Français assurent en consommer tous les jours.  Ce mouvement se ressent particulièrement chez les moins de 35 ans qui ont majoritairement intégré l’agriculture biologique dans leurs repas. En effet, 78% des 25-34 ans et 72% des 18-24 ans consomment régulièrement des produits de l’AB.  La gestion du temps et du budget des consommateurs change également puisque leur consommation se stabilise. A cela,  ajoutons que pendant les périodes de confinement une plus grande partie du temps a été consacrée à la préparation de repas à domicile. Ceci atteste bien d’une remise en question des habitudes de consommations en cherchant un compromis entre la qualité et la quantité. Les changements sont donc à la fois bien perceptibles et sont en accord avec la croissance de l’Agriculture Biologique en France qui rappelons nous était faible il y a 20 ans. Aujourd’hui, de plus en plus d’agriculteurs convertissent leurs parcelles selon les conditions de l’Agriculture Biologique créant  ainsi de plus en plus d’emplois. 

Cette augmentation de la demande pose quelques problèmes au niveau de l’offre puisque la production de produits issus de l’agriculture biologique n’est pas uniforme :  elle varie en fonction des types de produits.  Par conséquent, en 2016, la France a ainsi importé près de 29% des produits bio consommés [3]. Parmi ces produits importés, une moitié est issue de pays membres de l’Union Européenne et l’autre moitié est issue de pays tiers. Quant aux produits exotiques (bananes, mangues, cacao, café…) ou méditerranéens (olives, agrumes,…), ils constituent 43 % des importations en France. Il est donc raisonnable de se poser la question suivante : y a-t-il un marché en local pour les producteurs français ?

Une consommation plus locale…et moins riche en viande !

Outre l’agriculture biologique comme pratique pour lutter contre les défis environnementaux, on observe de plus en plus un volonté de consommer local. Selon le dernier sondage réalisé par IPSOS en 2019 [4], 77% des consommateurs affirment acheter des produits  provenant de producteurs locaux et parmi eux 86 % de seniors et 71 % de jeunes. Cette tendance devrait se poursuivre puisque dans l’opinion des Français , dans 79% des cas, l’origine géographique du produit est jugée primordiale, signe que le commerce de proximité est une habitude de plus en plus ancrée dans les pratiques. Accentuer le budget et les dépenses pour cette économie circulaire et locale prend alors tout son sens. Cette tendance à la consommation locale s’accompagne depuis 2012, d’une stabilisation de la consommation de viande par habitant autour de 85 kg/habitant/an [5]. Mais si on le regarde encore plus loin, depuis 1998, elle a diminué de 9%. Aujourd’hui les Français ont une consommation de viande équivalente à celle des années 70. Probablement qu’avec l’augmentation de l’offre des nouvelles alternatives à la viande comme la spiruline ou les légumineuses, la consommation de viande continuera à diminuer pendant les prochaines années.    

Afin de palier le manque à venir liés aux produits alimentaires que nous consommons actuellement, il semble nécessaire de trouver de nouvelles alternatives, en particulier végétales. Tout d’abord, nous pouvons nous intéresser à des légumineuses, comme par exemple les lentilles, qui sont une très bonne source de fer, et qui peuvent, en partie, remplacer la consommation de viande sur certains repas. Depuis quelques années, c’est de tous nouveaux types de légumineuses qui font surface, tels que le soja, qui est très riche en protéines végétales. Il contient 8 des acides aminés essentiels pour l’Homme, et est une très bonne source de protéines. Selon l’Université de Harvard, une étude a prouvé en août 2016, qu’augmenter sa consommation de protéines végétales ne serait-ce que de 3 % diminuerait de 12 % le risque de décès liés aux maladies cardiovasculaires. Ce nouveau mode de consommation n’est donc pas seulement favorable à l’environnement, mais également à notre santé. Enfin, on peut également trouver un tout nouveau type d’aliment qui présente de nombreux avantages, et qui tend à se développer de plus en plus : les aliments à base de spiruline. Cette microalgue, en réalité utilisée depuis de nombreuses années, car les Aztèques la cultivaient déjà, contient une source complète de protéines, de vitamines, de minéraux et de phytonutriments. Elle possède aussi des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. A Paris, la ferme urbaine Algorapolis produit de la spiruline fraîche, et suit une politique responsable. En effet, la spiruline est livrée toute l’année à vélo dans un rayon de 20 km, et leur pâte de spiruline fraîche n’a subi aucune transformation. Cette startup, soucieuse de l’environnement, a une culture de très faible consommation énergétique, et poursuit une logique zéro déchet grâce à une production en circuit fermé. Pour ce genre de sources végétales, il est important de se demander si cette consommation peut s’étendre à grande échelle et tendre vers une généralisation, ou si ce marché est seulement un marché de niches.

Nous pouvons également nous intéresser à de nouveaux types de protéines animales, très peu développées aujourd’hui. On peut notamment penser à la consommation d’insectes, pratique relativement courante dans certains pays du monde. Cette consommation peut aussi bien être destinée aux animaux. On peut notamment penser à la pisciculture et farines d’insectes ou encore la pet food, développée en France par la start up Tomojo, qui réalise des croquettes pour chien et pour chat, à base d’insectes. Elle peut également s’orienter vers les Hommes, avec des insectes sous forme de steaks, de chips, et bien d’autres. Bien que la plupart des consommateurs soient réticents à ce nouveau mode alimentaire, il présente de nombreux avantages, et pourrait répondre aux enjeux du développement durable. Le faible impact écologique, la qualité nutritionnelle et les espaces de productions réduits sont les principaux arguments mis en avant par les producteurs, tels que la start up Cycle Farm, qui possède un site de production en Afrique, et qui visent à long terme l’implantation de cette filière sur le marché mondial et non seulement européen. Cependant, de nombreux progrès sont à faire, car ni la législation, ni l’industrialisation ne sont prêts à implanter totalement ce nouveau mode alimentaire. Le modèle agro industriel actuel a une faible résilience avec une forte vulnérabilité face aux risques sanitaires, économiques, environnementaux et sociaux, qui freinent ce développement.

À l’heure où cette transition agroalimentaire est un enjeu primordial et où l’implantation de nouveaux marchés est en plein essor, la création de startups spécialisées dans la  production ou commercialisation de ces nouveaux modes alimentaires peut être une réelle carte à jouer. Cela nécessite cependant un travail en amont sur le site de production, l’accueil des produits sur le marché ou encore la prévision de la commercialisation des produits. Afin de se lancer au mieux dans ce projet, il peut être intéressant de réaliser des études de marché ou de faisabilité des aliments et des produits souhaités. Chez AgroParisTech Service Etudes, nous sommes en mesure de vous aider à faire grandir vos projets, n’hésitez-pas à nous contacter, nous serons ravis d’échanger avec vous !

Bibliographie : 

[1] : IPCC, 2018: Global Warming of 1.5°C. An IPCC Special Report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty [Masson-Delmotte, V., P. Zhai, H.-O. Pörtner, D. Roberts, J. Skea, P.R. Shukla, A. Pirani, W. Moufouma-Okia, C. Péan, R. Pidcock, S. Connors, J.B.R. Matthews, Y. Chen, X. Zhou, M.I. Gomis, E. Lonnoy, T. Maycock, M. Tignor, and T. Waterfield (eds.)]. In Press,p362.
[2] AGENCE BIO – baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France – Edition 2020
[3] Agence BIO/AND-I 2017 
[4] Ipsos – Les Français et la consommation en circuit local – Leclerc – Octobre 2019
[5]  FranceAgriMer – La consommation de produits carnés en 2018 , ÉDITION octobre 2019.

20/09/20

Les Propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat, un nouveau départ après la crise est-il vraiment possible?

  • Temps de lecture estimé : 5 minutes
  • Auteurs : Eléa Fournier

Conclusion du Grand Débat, proposition du collectif “Gilets Citoyens” et suggestion du Conseil Economique Social et Environnemental, la Convention Citoyenne pour le Climat naît dans un contexte social brûlant le 25 avril 2019, et a pour mission de “définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 par rapport à 1990”.

 Afin de représenter au mieux la diversité de la société française, 150 citoyens sont tirés au sort parmi 250 000 profils sociologiques. Âgés de 16 à 80 ans, ces personnes venant de toute la France, et de tous horizons, hauts diplômés, anciens SDF, agriculteurs, mineurs et retraités, se sont réunis à 7 reprises pour discuter de mesures concrètes pour accélérer la transition écologique, en alternant auditions et intervention de spécialistes (dont les retranscriptions sont disponibles sur le site de la convention) et débats en petits groupes. 

 Pour préserver son indépendance et le respect de sa volonté, la Convention est guidée par un comité de gouvernance indépendant du gouvernement, composé d’experts du climat, de la démocratie participative, et du champ économique et social, afin de permettre une vision globale des piliers du développement durable. “Se loger”, “Se nourrir”, “Se déplacer”, “Consommer”, “Produire et Travailler”, voilà les 5 thèmes abordés au cours des discussions.  Ces thèmes sont abordés selon 4 axes: placer l’écologie au coeur du projet, concilier justice sociale et transition écologique, réussir l’aménagement du territoire, et responsabiliser chaque citoyen.

Après 9 mois de travail, et une crise sanitaire mondiale traversée, la Convention Citoyenne pour le Climat a présenté le 21 juin 2020 un rapport de 600 pages riche de 149 propositions de lois, et de modifications de celles-ci, qui seront votées au Parlement ou par référendum ou encore qui feront l’objet de mesures réglementaires selon leur objectif.

Chez AgroParisTech Service Etudes, il nous tenait à cœur de présenter certaines mesures phares de ce projet, dont les problématiques sont traitées au quotidien par notre équipe et  qui, nous l’espérons, prendront forme et influenceront positivement l’avenir de notre société.

L’empreinte carbone, nouveau critère de choix des consommateurs?

La création d’une obligation d’affichage de l’impact carbone des produits et des services est la mesure phare du thème “Consommer”. Elle oblige d’une part les entreprises à se pencher sur le calcul de leur impact carbone, mais également à le réduire, celui-ci devenant un critère de choix pour les consommateurs. En effet, elle présente le second avantage de permettre la responsabilisation de ceux-ci face à leurs actes: chacun ayant la possibilité de savoir comment son mode de vie impacte la planète. L’analyse de cycle de vie des produits et services  tend déjà à se développer, et fait l’objet d’études au sein de notre structure. 

Du bilan carbone à l’économie circulaire: vers des entreprises durables

Pour le thème “Produire et travailler”, favoriser une production plus responsable en développant les filières de réparation, de recyclage et de gestion des déchets nous a semblé être une suggestion prometteuse, qui permettra la création de nouveaux emplois. Elle s’accorde notamment avec la volonté de l’Union Européenne de promouvoir l’avènement d’une économie circulaire qui ne se ferait pas au détriment des citoyens  comme le proposait le nouveau Parlement dans son New Green Deal. (voir notre article)

Une seconde mesure consistant à ajouter un bilan carbone dans le bilan comptable des structures qui doivent en produire un,  nous paraît particulièrement intéressante. Nous pouvons citer le modèle CARE élaboré en partie par Alexandre Rambaud (https://www.linkedin.com/in/alexandre-rambaud-15537128) , maître de conférences à AgroParisTech et chercheur au Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED). En effet, si cette mesure n’a pas pour but de limiter directement les émissions, elle permet aux entreprises de se saisir de l’enjeu, d’étudier l’évolution de leur impact carbone, mais surtout d’orienter les opérations de financements et de subventions vers des structures peu polluantes.

“Se déplacer”, quel avenir pour l’avion? 

Limiter les effets néfastes du transport aérien, objectif phare du thème “Se déplacer”, nous a interpellé. D’après le rapport, seulement 10% de la population mondiale utilise ce mode de transport qui est responsable de 5% des émissions de gaz à effet de serre. Aussi, un vol Paris-Marseille pour 1 passager “émet 45 fois plus de CO2 qu’un parcours en TGV sur la même distance”. L’application de la mesure nous semble donc cohérente. 

Elle consiste entre autres à taxer davantage le carburant pour l’aviation de loisir  au même taux que l’essence des voitures particulières, à interdire la construction ou l’extension d’aéroports. Elle vise aussi à soutenir la recherche et développement de la filière des biocarburants, par le biais de financements. 

 Révolutionner les pratiques agricoles alimentaires: Produire mieux, manger mieux

“Se nourrir” est le dernier thème abordé par la convention. Si les propositions qu’il regroupe sont nombreuses, nous en avons retenu deux : l’une concernant la restauration collective, l’autre l’agroécologie. 

Engager la restauration collective vers des pratiques plus vertueuses est un souhait de la Convention. Elle propose ainsi des mesures concrètes pour permettre la mise en application de la Loi EGalim, de 2018, qui vise principalement à accompagner la transition agricole, et à maintenir la sécurité alimentaire et la santé des citoyens. Cela passerait notamment par une prime à l’investissement pour permettre l’équipement, la formation et la sensibilisation du personnel, pour atteindre les objectifs de la loi d’ici 2022. L’un des objectifs est par exemple de permettre un choix végétarien quotidien dans la restauration collective, ou encore d’encourager la réflexion pour “réécrire l’arrêté du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis en restauration scolaire”. Le fil directeur de cette mesure est une volonté de réduire le gaspillage alimentaire et de promouvoir une alimentation plus végétale. 

La seconde proposition souhaite “développer les pratiques agroécologiques”, pour atteindre l’exploitation de 50% des terres en agroécologie et la suppression totale de l’usage de pesticides d’ici 2040. Elle vise aussi à  développer la filière des légumineuses, assurer le maintien de prairies permanentes, le développement de l’agriculture biologique ainsi que la reconversion de l’élevage. 

Le but de cette mesure est de permettre la mise en place d’une agriculture durable ayant des rendements permettant d’assurer une sécurité alimentaire, en remplaçant les pratiques conventionnelles par l’agroécologie. Elle permet des rendements viables, et et réduit les surfaces consacrées à l’élevage, en lien avec une volonté de limiter la consommation de viande, et les émissions de gaz à effet de serre. Cette pratique consiste à produire en s’appuyant sur les différents aspects d’un écosystème : interaction entre les espèces, gestion des ravageurs en permettant le développement de prédateurs, etc. Si la mesure paraît ambitieuse, voire impossible à mettre en place, elle apporte un levier de productivité à l’agriculture biologique, qui permet d’obtenir des rendements équivalents à ceux de l’agriculture conventionnelle malgré la suppression d’un facteur assurant de meilleurs rendements: les pesticides. Sa mise en place nécessite cependant une transformation réelle des pratiques : retour à la polyculture, choix de production de chaque exploitation en fonction des caractéristiques microclimatiques locales… Pour voir le jour, un soutien financier sera nécessaire le temps que la transition se fasse. 

Le travail titanesque de la Convention témoigne ainsi d’un réel investissement des personnes qui y ont participé, et la lecture du compte-rendu alerte. Si les mesures sont fortes, elles sont à la hauteur d’un objectif aussi ambitieux: réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre en passant par un changement radical dans nos modes de vie.  Leur mise en application permettrait de placer la France en leader de la transition écologique. Malgré tout, ces propositions se heurtent déjà à une opinion publique réticente. Les résultats des récentes élections municipales ainsi que les remises en question durant le confinement auraient laissé espérer un accueil plus chaleureux à ces ébauches de solutions à la crise mondiale que nous traversons. La tâche sera ardue mais le défi permet de stimuler l’innovation, et la création de nouveaux besoins. Chez AgroParisTech Service Etudes, nous pouvons vous aider sur un grand nombre de projets en lien avec les propositions de la Convention citoyenne, et serions ravis d’échanger avec vous !  

Sources :
https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr/pdf/ccc-rapport-final.pdf
https://www.gouvernement.fr/convention-citoyenne-pour-le-climat-les-150-citoyens-tires-au-sort-rendent-leurs-propositions
https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/
https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/convention-citoyenne-climat-146-propositions-retenues-emmanuel-macron#:~:text=4%20grands%20principes,un%20esprit%20de%20justice%20sociale.
https://www.resistanceclimatique.org/je_signe_avion

14/06/20

L’agriculture urbaine : une filière d’avenir ?

  • Temps de lecture estimé : 5 minutes
  • Auteurs : Elisa Polegato & Eléa Fournier

Nourrir le monde est l’enjeu primordial du XXIème siècle. Tandis que l’agriculture rurale conventionnelle semble atteindre ses limites (difficultés de production, sécurité alimentaire non assurée…), et que de nouvelles préoccupations apparaissent (l’agriculture biologique, la production locale, …), celle-ci va devoir se réinventer, et diversifier ses pratiques. Un peu partout dans les villes fleurissent des toits végétalisés ou encore des potagers communaux. Paris voit même s’enraciner la plus grande ferme urbaine européenne, Le Perchoir, sur le toit du Parc des Expositions. Mais le développement de cette agriculture est-elle une véritable solution durable, afin de faire face à des enjeux imminents ? 

L’agriculture urbaine peut répondre à des préoccupations actuelles

En milieu rural, il semblerait que les agriculteurs ont de plus en plus de difficultés à vivre de leurs exploitations. En effet, la plupart des produits consommés par les urbains proviennent de l’agriculture maraîchère intensive, implantée dans d’autres pays développés, tels que l’Espagne. Poussés par la volonté de produire soi-même, de nombreux entrepreneurs se sont alors lancés, et les fermes urbaines ne cessent de se développer. Cela est mis en place avec la production de fruits, légumes, de plantes aromatiques ou autres aliments de différentes manières : jardins familiaux ou partagés, culture sous serre dans des parkings qui ne sont plus utilisés ou sur des terrasses d’immeubles, tous les moyens sont bons pour implanter cette nouvelle forme d’agriculture. L’inventivité n’ayant pas de limites, la start up Agricool a même utilisé des containers, afin de produire des fruits et légumes, sans pesticides et accessibles à tous, dans la ville de Paris. La région Ile-de-France souhaite soutenir des projets d’agriculture urbaine, dans la logique du Pacte agricole. L’argent investi dans ces structures ne provenant pas du secteur agricole, ce dernier n’entre donc pas en concurrence avec cette nouvelle forme d’agriculture.

L’agriculture urbaine pourrait permettre de favoriser les circuits courts, car elle permet un accès privilégié à des produits de qualité et locaux, par la vente locale (AMAP, épiceries locales, restaurateurs…). Elle offre également aux consommateurs des produits maraîchers de meilleure qualité, et adaptés à la saison, tout en valorisant une production locale et plus respectueuse de l’environnement (limitation de l’artificialisation des sols, limitation de la pollution grâce à la photosynthèse des végétaux verts, recyclage agricole de co-déchets organiques…). C’est le pari que se sont lancés les producteurs de La Caverne, en 2017. Cette ferme produit des brocolis, des radis, des champignons et bien d’autres, en plein coeur d’un parking souterrain, sans pesticides, ni OGM ! De plus, chaque français ingère plus de 1,5 kg de pesticides par an (d’après Planetoscope), via son alimentation. L’utilisation de ces pesticides sont interdits dans les espaces publics, c’est pourquoi la plupart des produits issus de l’agriculture urbaine sont certifiés bio. Ce n’est pas forcément le cas de produits alimentaires cultivés sur des surfaces privées.

Les produits cultivés par La Caverne

L’agriculture urbaine représente également un avantage non négligeable face au réchauffement climatique. En effet, la production végétale, et globalement la végétalisation des espaces urbains permet une régulation thermique des villes, car l’évaporation des plantes induit une baisse de chaleur et une humidification de l’air. On considère par exemple qu’un alignement d’arbres le long d’une avenue peut diminuer la température de l’air de 2°C, lors d’une journée ensoleillée (d’après Mediachimie). Il pourrait être intéressant de réaliser l’impact réel de ces surfaces agricoles urbaines. De plus, ces installations permettent également de préserver la biodiversité, mise à rude épreuve en espace urbain, notamment pour les insectes pollinisateurs. C’est d’ailleurs l’un des atouts de La Recyclerie, véritable refuge de biodiversité à Paris. Cet espace se compose d’une vaste forêt comestible (formée de plantes aromatiques), et d’une zone préservatrice de biodiversité, grâce à divers animaux (poules qui réduisent les déchets organiques ou bien canards coureurs indiens qui limitent les limaces destructrices…). 

Cette solution est-elle réellement durable ?

Derrière cette solution qui apparaît alors évidente afin de répondre aux enjeux actuels et de combler les lacunes de l’agriculture rurale, se cachent certains inconvénients, qui sont à prendre en compte. En effet, les impacts de cette agriculture urbaine peuvent varier énormément d’une exploitation à une autre, en ce qui concerne les émissions de gaz à effets de serre ou d’intrants chimiques, notamment pour l’agriculture urbaine “entrepreneuriale”, exclusivement tournée vers la production alimentaire, sans tenir compte de l’utilisation, ou non, de pesticides. De plus, afin de contrer les difficultés liées à un certain type d’exploitation, comme l’exploitation en espaces non ouverts, on retrouve une utilisation importante de LED, afin de remplacer la lumière du soleil, essentielle à la croissance des végétaux. 

Il faut également garder en tête que cette solution ne peut pas nourrir l’ensemble de la population, en particulier par manque de surfaces utilisables ou d’accès aux technologies de pointe facilitant la mécanisation et la production à grande échelle. On peut notamment penser au robot potager Farmbot, qui permet de programmer et de gérer son potager en optimisant l’espace et en réduisant l’apport en eau et en intrants, et le rend donc connecté et autonome. Ce type de robot est très onéreux et peu accessible en France. Bien qu’il soit difficile de chiffrer le potentiel de production de cette agriculture urbaine, par manque de connaissance et de développement, des études ont néanmoins été menées à ce sujet. Selon le journal Reporterre, les avis ont convergé vers le même point : ce type d’agriculture ne nourrira pas plus de 10 % de la population. De plus, cette agriculture urbaine n’est pas accessible à tous : les prix sont élevés, et l’accès n’est pas toujours abordable au grand public. C’est donc une population relativement aisée, ainsi que des restaurants qui pourront bénéficier de ces produits.

Pour finir, cette agriculture ne permet que la production de produits végétaux, la production animale étant en effet très limitée, voire impossible. De plus, au sein même des cultures maraîchères, ce sont les produits à forte valeur ajoutée, telles que les plantes aromatiques ou médicinales, qui sont les plus attractifs. Cependant, ils ne constituent pas à eux seuls une source d’alimentation suffisante.

Un modèle cependant ambitieux, dont l’implantation reste donc à nuancer

Si cette agriculture urbaine prend de plus en plus d’ampleur, c’est en particulier car elle permet la reconnexion des urbains au monde rural. Cela implique une consommation de produits de meilleure qualité, et permet d’accorder plus de respect au travail des agriculteurs ruraux, en découvrant une partie du travail qu’ils réalisent, mais aussi d’inclure le citadin dans le processus de production alimentaire. En effet, dans certaines installations telles que les jardins ou potagers collaboratifs, ce sont eux qui les gèrent et assurent la production de denrées. Cette agriculture a également vocation à sensibiliser et à éduquer les gens sur ce qu’ils mangent et sur le monde rural, notamment via le cycle des saisons et les fruits et légumes adaptés, des travaux potagers, et bien d’autres. C’est d’ailleurs l’un des objectifs des trois fermes pédagogiques de la ville de Paris. Leur vocation est la même : permettre au citadins de s’immerger dans le monde agricole, à travers de nombreuses activités et ateliers. Cette culture innovante permet d’approvisionner des circuits courts, et de développer la consommation de produits locaux, mais ne nourrit pas et ne nourrira jamais une ville entière. Il faut garder à l’esprit que tout est à construire, à inventer et un marché important est à développer. En effet, la plupart des techniques utilisées, telles que l’aquaponie ou l’hydroponie, ne sont que très peu maîtrisées. 

Ce développement de l’agriculture urbaine peut être perçu comme un “rêve écologique” des populations aisées. C’est du moins ce qui ressort aujourd’hui dans la plupart des médias, lorsque l’on caricature le “citadin écolo”, ce qui est contradictoire avec la consommation à outrance de cette population. A AgroParisTech, nous avons sur notre toit une surface de 860m², où se trouvent des bandes d’herbe, des dispositifs expérimentaux étudiés dans des bacs, un espace défriché, ayant pour but d’étudier de la biodiversité et même 4 ruches gérées par l’association des apiculteurs du jardin du Luxembourg. Ce projet T4P, projet de recherche innovant pour des Toits Parisiens Productifs, mené depuis 2011 par des professionnels, est ancré dans une réelle démarche scientifique de développement de ce modèle réaliste, rentable et productiviste, plutôt que l’utopie écologique citadine. 

Le toit végétalisé d’AgroParisTech, rue Claude Bernard à Paris

À l’heure où la transition agro-écologique est un enjeu primordial, implanter sa ferme urbaine peut être une réelle carte à jouer. Cela nécessite cependant un travail en amont sur le site de production, les types de culture à envisager ou encore la prévision de la commercialisation des produits. Afin de se lancer au mieux dans ce projet, il peut être intéressant de réaliser des études de marché ou de faisabilité des cultures et des produits souhaités. Chez AgroParisTech Service Etudes, nous sommes en mesure de vous aider à faire grandir vos projets, n’hésitez-pas à nous contacter, nous serons ravis d’échanger avec vous !

21/05/20

Les cosmétiques et leurs effets sur la santé

  • Temps de lecture estimé : 3 minutes
  • Auteur : Elisa Polegato



L’étude des cosmétiques et leurs risques pour la santé de l’Homme sont des enjeux complexes pour notre société. Le secteur des cosmétiques fait intervenir une large gamme de produits intermédiaires, tels que des ingrédients, des auxiliaires technologiques (ferments, enzymes), des molécules pour la chimie, des produits pharmaceutiques, ou tout simplement de l’eau.

Des formations spécialisées dans l’étude des risques des cosmétiques et la santé

AgroParisTech est la seule école d’ingénieur agronome en France qui dispose d’une spécialisation dans le domaine de la santé. Dès la deuxième année, les étudiants peuvent donc choisir le domaine “Ingénierie et santé : homme, bioproduits, environnement”.  Les étudiants sont alors formés à l’étude des effets des produits cosmétiques sur la santé de l’Homme. Un parcours forme également des ingénieurs souhaitant accomplir une carrière en relation avec les industries et entreprises de transformations alimentaires et non-alimentaires. Les futurs ingénieurs ainsi formés se destinent à des activités professionnelles managériales, d’ingénierie, de production ou encore de recherche et développement pour des entreprises et des organismes privés ou publics.

Enfin, en troisième année du cursus d’ingénieur, les étudiants peuvent choisir la dominante “Metatox”, qui permet d’appréhender la toxicité d’une substance chimique à différentes échelles biologiques (cellule, organe, individu, population, écosystème). Cela permet également d’évaluer les risques associés à une substance chimique sur les écosystèmes et la santé de l’Homme par une approche systémique. On retrouve également une dominante “Management de la qualité, sécurité sanitaire et prévention des risques”, qui est conçue pour permettre aux étudiants d’acquérir une double expertise, technique et managériale, dans les domaines de la sécurité sanitaire et de l’hygiène,  des systèmes de management de la qualité, et de la prévention et de la gestion des risques. Ces deux dominantes sont plus axées sur les effets que les cosmétiques peuvent avoir sur la santé. 

Des formations spécialisées dans la création de produits

Pour la création de produits et les analyses faites en amont, AgroParisTech propose la dominante “Conception et Développement Produits”, dont l’objectif est de former, grâce à une approche multidisciplinaire, des ingénieurs avec des compétences scientifiques, techniques et organisationnelles indispensables à la conception et au développement de produits. La dominante est organisée de manière à placer les étudiants en situation de responsabilité professionnelle, en particulier dans le cadre d’un projet d’ingénieur portant sur une problématique R&D. Ces formations suivies par nos étudiants réalisateurs sont particulièrement valorisables dans la réalisation des études.

Nos prestations dans les domaines des cosmétiques et de la santé

Nous avons réalisé différents types d’études dans ce domaine, pour des sociétés qui nous ont fait confiance. Une étude a par exemple été menée sur des tatouages éphémères. En effet, une jeune start-up veut mettre au point des tatouages éphémères comestibles avec des goûts. L’encre utilisée actuellement pour les tatouages éphémères étant toxique. L’étudiant en charge a effectué des recherches afin de se renseigner sur la réglementation ainsi que sur le marché des tatouages éphémères. Il a ensuite proposé des alternatives de composition des tatouages avec des substituts comestibles. Un étudiant réalisateur a également effectué un état de l’art des publications et brevets concernant les tensioactifs biosourcés puis biosourcés cationiques ainsi que leurs applications dans l’industrie cosmétique. AgroParisTech Service Etudes a donc su faire appel aux étudiants spécialisés dans ce domaine, afin de réaliser différents types d’études.

Pour AgroParisTech Service Etudes, les domaines des cosmétiques et de la santé sont des secteurs que nous souhaitons développer. Nos étudiants sont un atout non négligeable car ils sont en mesure de vous aider à réaliser vos projets, grâce à leurs connaissances sur le sujet. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions, et nous serons ravis d’échanger avec vous sur votre projet ! 

14/05/20

Newsletter – Avril 2020



  • Durée de lecture estimée : 3 minutes
  • Auteur : Léa Benchetrit

Cette année, ASE a fait son entrée dans la L30, la liste des 30 meilleures Junior-Entreprises de France.

Ceci est le fruit du travail mené par le mandat 2019 qui est largement poursuivi par le mandat 2020, dans le but de mener la structure vers encore plus de performance et d’excellence.ASE a également passé avec succès la première phase de l’ISO 9001, et prévoit de passer les deux autres phases avant l’année prochaine.

Le développement de la RSE reste un des objectifs centraux d’ASE, Junior Entreprise de la 1ère école de France et 4ème école du monde dans l’ingénierie du vivant et de l’environnement. Dans cette optique, notre mandat a accompagné la création d’un comité RSE, composé de 11 membres de tous les pôles d’ASE. Ils réaliseront des missions RSE en parallèle de nos activités.

Article agronomique en anglais

Une entreprise souhaitait mettre en place une édition mensuelle d’articles agronomiques en anglais publiés sur son blog afin de développer sa visibilité et d’attirer de potentiels clients ou partenaires. L’étudiant réalisateur devait alors déterminer un sujet d’article sur les innovations agronomiques, en le rapprochant au maximum des logiciels et services développés par le client.

Serre pédagogique

Dans une volonté de diversification, une entreprise a fait appel à ASE afin de concevoir une serre pédagogique à l’intention d’enfants. L’étudiant en charge devait déterminer des plantes faciles à cultiver et adaptées à l’entretien par de jeunes enfants, aider à améliorer l’équipement de la serre pour favoriser le développement des plantes puis réaliser une fiche technique afin d’aider les enseignants à s’occuper de la serre avec les élèves.

Agriculture en sols contaminés

Le but de cette étude était de valoriser les sols contaminés par de la radioactivité ou des éléments-traces métalliques. L’étudiant devait alors trouver des variétés de plantes dépourvues de capacités d’absorption de ces éléments nocifs pouvant être cultivées sur la zone permettant de produire ensuite des biomatériaux. Enfin, l’étudiant réalisateur devait faire un étude de marché sur le développement des biomatériaux à partir de la biomasse concernée.

Élaboration de manuels

Une entreprise a fait appel à AgroParisTech Service Etudes afin d’élaborer des supports pédagogiques destinés à la formation des nouveaux opérateurs dans leur usine et à l’amélioration des conditions de travail de leurs employés. L’étudiant doit se rendre sur place afin d’étudier les chaînes de fabrication puis réaliser des fiches et manuels de procédure pour chacune des machines utilisées.

Etude de marché des fromages

Une exploitation laitière souhaitait diversifier ses activités en transformant du lait en fromages de type reblochon et mozzarella. L’étudiant en charge a réalisé une étude de marché afin de déterminer le meilleur positionnement et le réseau de distribution optimal pour introduire ces produits dans le marché national. Il a également réalisé une enquête auprès de potentiels consommateurs afin d’évaluer leurs attentes.

Etude bibliographique et réalisation d’une vidéo

Une start-up nous a demandé de déterminer un ou plusieurs protocoles précis d’extraction et de purification d’une protéine contenue dans la membrane des coquilles d’œufs. Dans un deuxième temps, nous avons réalisé pour eux plusieurs vidéos de présentation de leur projet.

Micro-plastique et environnement

Un grand groupe dans le domaine des cosmétiques souhaitait se renseigner sur l’effet des micro-plastiques sur l’environnement. L’étudiant recruté a procédé à l’analyse isolée d’un très grand nombre d’articles afin de produire un rapport qui recensait le caractère écotoxicologique de différents micro-plastiques d’intérêt.

Formalisation d’une démarche RSE

Un étudiant d’AgroParisTech a formalisé la démarche RSE d’une entreprise de gestion de déchets. En effet, le client ne pouvant pas se permettre d’avoir un employé à plein temps sur ce sujet, il a fait appel à AgroParisTech Service Etudes  afin d’utiliser ce qui est déjà mis en place par l’entreprise et de le valoriser auprès de leurs clients, mais également de les aider à implémenter une réelle démarche RSE.

03/05/20

L’analyse sociale du cycle de vie : les entreprises au service d’une société durable.

  • Durée de lecture estimée : 2 minutes
  • Auteurs : Eléa Fournier & Delphine Yeh




L’impact des entreprises dans le façonnement de la société n’est plus à démontrer. Créatrices d’emplois, elles modifient l’environnement, et répondent aux besoins des consommateurs. Dans un contexte de mondialisation, face aux préoccupations grandissantes concernant le développement durable, la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux en leur sein est aujourd’hui plus que nécessaire. De nouveaux outils sont ainsi développés afin de guider les entreprises dans leurs décisions. L’analyse sociale du cycle de vie (ASCV) est l’un d’entre eux.

Qu’est-ce que l’ASCV ?

L’ASCV est une technique d’aide à la décision, utilisée dans le cadre d’une politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Basée sur de multiples critères, elle permet d’évaluer les impacts socio-économiques réels ou potentiels des activités d’une entreprise et répond aux enjeux d’un développement durable. Elle vise à améliorer les conditions sociales et les performances socio-économiques des produits ou des services d’une entreprise, pour toutes les parties prenantes, et sur l’ensemble du cycle de vie. L’ASCV est souvent associée à deux autres analyses : une analyse environnementale du cycle de vie (ACV), ainsi qu’une analyse du cycle des coûts (ACC). Cette combinaison permet d’aboutir à une vision d’ensemble complète des impacts sociaux, économiques et environnementaux d’un produit ou d’un service.

Quels sont les éléments de méthodologie pour réaliser une ACVS ?

L’ASCV se divise en différentes phases : la définition des objectifs et du champ de l’étude, l’analyse de l’inventaire du cycle de vie, l’évaluation des impacts du cycle de vie, et l’interprétation du cycle de vie. L’ASCV prend en compte les multiples parties prenantes et s’intéresse à de nombreuses mesures quantitatives et qualitatives concernant ces différents acteurs, telles que les conditions de travail des employés, la contribution au développement économique de la communauté locale, ou encore la transparence auprès des consommateurs. À l’issue de l’analyse, la meilleure connaissance de la chaîne causale permet à l’entreprise d’améliorer sa stratégie pour réduire ou maximiser ses impacts.

Pourquoi les entreprises devraient l’utiliser dans le cadre de la RSE ?

L’ASCV rencontre cependant de nombreuses limites, notamment du fait de sa nouveauté : un manque de compétences, un accès difficile aux données, une ignorance des chaînes causales, une mauvaise analyse de certaines phases d’utilisation du produit ou du service étudié, ou encore un manque de transparence dans la communication des résultats. Si elle représente encore un véritable défi, l’ASCV se positionne toutefois comme un outil précieux pour aiguiller les entreprises dans leurs décisions, notamment en vue d’inscrire celles-ci dans le respect des objectifs du développement durable (ODD) définis par les Nations Unies.

L’ASCV est, entre autres, prônée par la Life Cycle Initiative, un projet soutenu par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, et qui vise à encourager l’amélioration des méthodologies de l’ASCV et l’adoption de cet outil par un nombre croissant d’entreprises. La vision globale des impacts socio-économiques du cycle de vie d’un produit, obtenue grâce à une ASCV, permet de formaliser et mettre en place de véritables solutions dans une démarche de responsabilité sociétale des entreprises

25/04/20

La foresterie, un domaine prometteur

  • Durée de lecture estimée : 2 minutes
  • Auteurs : Timoté Pesenti & Elisa Polegato



Actuellement, la forêt est au cœur d’enjeux multiples : la biodiversité, le climat, le développement durable, ou encore la bioéconomie et la transition agroécologique avec le développement de l’agroforesterie. La forêt française est très diversifiée : on retrouve des forêts continentales et montagnardes à l’Est, la forêt méditerranéenne, mais aussi la forêt amazonienne de Guyane. On retrouve également un peu de forêt boréale à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Des formations centrées sur la forêt à AgroParisTech

AgroParisTech est la seule école d’ingénieur agronome de France à offrir une formation dans le domaine de la foresterie, ancrée sur le terrain et sur des projets opérationnels. Dès la troisième année d’études, les étudiants peuvent choisir la dominante Gestion Forestière (GF), qui se déroule essentiellement sur le terrain, mais aussi la dominante Gestion Environnementale des Écosystèmes et Forêts Tropicales (GEEFT), qui propose un mois d’études à Kourou, en Guyane. Nos étudiants disposent d’une formation de haut niveau, tournée vers l’international. Ils sont donc spécialisés dans ce domaine, encore peu développé à l’échelle de la France.

Les spécialisations sont variées, ce qui est à l’origine de la diversité des études que nous pouvons réaliser. On retrouve notamment une spécialisation master ingénieur en gestion forestière, en ressources forestières et filière bois, en gestion des milieux naturels ou en foresterie urbaine, mais aussi une formation sur les forêts tropicales. Ces formations spécialisées sont situées à Nancy, car en effet, AgroParisTech est héritier de l’ENGREF (École nationale du génie rural, des eaux et des forêts), et la FIF (formation des ingénieurs forestiers, est désormais intégrée dans le cursus ingénieur AgroParisTech).

Nos prestations dans le domaine de la foresterie

Nous avons réalisé différents types d’études dans ce domaine, pour des sociétés qui nous ont fait confiance. Nous avons par exemple réalisé une étude spécifique sur la précision d’un inventaire d’arbre estimés à vue pour une société spécialiste de la forêt. L’objectif de cette étude était de confronter deux méthodes de prise de mesure : la méthode classique d’un inventaire au plein compas forestier et la méthode d’un inventaire à vue. En effet, la méthode classique étant coûteuse et chronophage, la société voulait savoir si l’inventaire à vue pourrait s’avérer assez efficace pour remplacer l’inventaire classique. Pour cette étude, l’étudiant en charge s’est donc rendu à plusieurs reprise en forêt afin de réaliser des inventaires puis a effectué les comparaisons. AgroParisTech Service Etudes a donc su faire appel aux étudiants spécialisés dans ce domaine, afin de réaliser différents types d’études.

Pour AgroParisTech Service Etudes, la forêt est un secteur prometteur dans lequel nos étudiants sont un atout non négligeable, puisqu’ils sont en mesure de vous aider à réaliser vos projets. En effet, nous réalisons des études dans ce domaine et nous aimerions travailler davantage avec les acteurs du secteur forestier. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions, et nous serons ravis de partager avec vous sur votre projet ! 

14/04/20

Newsletter – Janvier 2020

ASE a développé sa stratégie RSE avec la mise en place d’une charte interne, d’une grille d’audit RSE pour les études ainsi que le financement de projets environnementaux et sociaux. Elle a également participé au Congrès Régional d’Automne des Juniors Entreprises afin de recevoir des formations encadrées par la CNJE et de gagner en compétences. La Junior a passé un audit blanc début novembre, notamment sur ses processus afin de se préparer à son audit qui aura lieu en janvier 2020 et d’améliorer son SMQ. Enfin, ASE a effectué une refonte de son système SI avec notamment le lancement du nouveau site internet.

Établir une charte RSE fut une évidence pour ASE, Junior Entreprise de la 1ère école de France et 4ème école du monde dans l’ingénierie du vivant et de l’environnement. En effet, AgroParisTech est une école singulière en comparaison à d’autres établissements universitaires de par son engagement étudiant associatif dans le développement durable. ASE souhaite alors mettre en avant son engagement RSE comme un puissant levier pour se positionner en leader dans les domaines du vivant et de l’environnement tout en incarnant les convictions et revendications de son temps. C’est pour cela que nous avons alloué plus de 3400 euros à la RSE cette année.

L’objectif de notre politique RSE se décompose en plusieurs grands axes:

  • Former des membres responsables et efficaces dans un contexte cohésif et participatif en établissant une charte interne ainsi qu’en développant la transparence d’ASE. Cela passe également par la mise en pratique d’un management inclusif au sein de la structure et des intervenants.
  • Organiser et soutenir des projets impactant au niveau social et environnemental : le mandat 2019 a réitéré cette année le Pitch In Grignon ayant vocation à récompenser les associations ou projets étudiants se plaçant dans une démarche RSE. Un compte solidaire a également été créé afin d’aider financièrement les projets de nos étudiants, qu’ils soient environnementaux, sociaux ou à toute autre portée bénéfique sociétalement.
  • Mettre en avant la vocation socio-environnementale qu’ont une très grande partie de nos études, témoignant de la vocation économique de notre RSE et des retombées business de celle-ci. Pour cela, ASE a créé et utilisé une échelle de notation, appelée le A(R)SE-score et obtenue grâce à la mise en place d’une grille d’évaluation.

Etude spécifique

Nous avons réalisé une étude sur la précision d’un inventaire d’arbre estimé à vue pour une société spécialiste de la forêt. L’objectif de cette étude était de confronter deux méthodes de prise de mesure : la méthode classique d’un inventaire au plein compas forestier et la méthode d’un inventaire à vue. En effet, la méthode classique étant coûteuse et chronophage, la société voulait savoir si l’inventaire à vue pourrait s’avérer assez efficace pour remplacer l’inventaire classique. Pour cette étude, l’étudiant en charge s’est donc rendu à plusieurs reprise en forêt afin de réaliser des inventaires puis a effectué les comparaisons.

Etat de l’art

Un élève d’AgroParisTech est en train de réaliser un rapport qui synthétise l’état actuel de l’agriculture dans le monde. Cette étude est réalisée pour une start-up qui souhaite étendre une application sur la qualité des céréales, jusqu’ici destinée uniquement aux agriculteurs et semenciers français, aux agriculteurs du monde.

Etude de marché

Une coopérative française dont le marché se trouve essentiellement sur une petite partie du territoire français et qui ne vend pour le moment les produits que d’un unique maraîcher bio a demandé à AgroParisTech Service Études une analyse du marché des tomates bio sous format conditionné et en grande surface sur l’ensemble du territoire français. En effet, plusieurs maraîchers étant en pleine conversion, leur offre de bio devrait augmenter sensiblement ces prochaines années.

Etat de l’art

Une entreprise souhaitant développer son offre dans la conception de procédés de purification de protéines, en vendant notamment des équipements pour cela, a souhaité qu’un étudiant réalisateur d’AgroParisTech Service Etudes réalise un état de l’art complet sur le thème de la purification de protéines par chromatographie à des fins commerciales.

Etude spécifique

Un groupe industriel français a fait appel à nous afin de l’aider à chercher des solutions pour valoriser les sous-produits de l’industrie agro-alimentaire, en particulier la terre de diatomée. L’étudiant en charge a effectué une recherche bibliographique exhaustive synthétisée sur la valorisation du sous-produit avant de se rendre dans les locaux de l’entreprise pour exposer le résultat de son analyse selon les attentes du client.

Etude marketing

Deux étudiants d’AgroParisTech ont réalisé une série de 200 entretiens visant à déterminer les attentes des futurs consommateurs concernant l’implantation d’un magasin de terroir. Ils se sont déplacés aux lieux d’enquête demandés par l’entreprise puis ont informatisé les données obtenues avant de les analyser, en effectuant notamment une analyse statistique.

Etude bibliographique et benchmark

Un groupe industriel de produits cosmétiques a fait appel à nous pour effectuer une étude des contraintes de contrôle de la qualité des matières premières d’origine naturelle du secteur cosmétique et alimentaire. L’étudiant devait s’intéresser au changement des matières premières classiques vers d’autres plus naturelles et à l’impact microbiologique, physico-chimique et organoleptique de celui-ci. Il a, dans un premier temps, récolté des données bibliographiques sur le sujet pour les analyser. Ensuite, il a rédigé un benchmark de la réponse à cette transition par les autres entreprises de cosmétique et d’alimentaire, ce qu’il a pu réaliser en contactant plusieurs entreprises. Il a ensuite rassemblé le résultat de ses recherches et analyses sous la forme d’un rapport.

Etude bibliographique/spécifique

Une entreprise d’agro-alimentaire nous a confié une étude visant à s’approprier des résultats techniques pour acquérir une meilleure compréhension du développement de la flore bactérienne dans les ovo produits ultra frais afin de déterminer quel processus mettre en place pour maîtriser ce développement. En effet, des problèmes bactériologiques peuvent apparaître très rapidement dans les produit ultras frais et il s’agit ici de les limiter pour éviter des problèmes de santé. L’étudiant à commencé par se familiariser avec les travaux en cours et les outils disponibles avant d’entamer une recherche approfondie sur la maîtrise du développement de la flore bactérienne dans les ovo produits ultra frais. Il a donc identifié et évalué le processus répondant à la volonté de l’entreprise.

Etat de l’art

Nous avons été chargé d’effectuer un état de l’art des publications et brevets concernant les tensioactifs biosourcés puis biosourcés cationiques ainsi que leurs applications dans l’industrie cosmétique. L’étudiant réalisateur devait également donner un aperçu des différentes techniques de synthèse de ces tensioactifs, ainsi que des acteurs et producteurs de ce domaine.Enfin, l’étudiant a établis une liste des ingrédients et produits cosmétiques contenant ces molécules mis sur le marché mondial sur les 5 dernières années.

07/04/20

Les 6 Entreprises Innovantes de l’Agri 4.0 Au SIA 2020, d’après AgroParisTech Service Etudes

Stagiaires au Salon International de l’Agriculture, les membres d’AgroParisTech Service Etudes sont allés à la rencontre de ces start-ups 4.0 qui œuvrent pour l’agriculture de demain. Modernes et innovantes, ces entreprises en pleine expansion créent et développent des solutions high-tech, des applications et des technologies au service de nos agriculteurs. ASE a choisi, ce mois-ci, de vous en présenter 6, qui nous ont séduites par leur innovation ainsi que par leur démarche RSE. 

Ombrea

Ombrea a 4 ans. Fondée en 2016, cette start-up du secteur agronomique développe des ombrières : placées au dessus des cultures maraîchères, ces structures high-tech permettent de recueillir et d’analyser les données climatiques de chaque parcelle grâce à une Intelligence Artificielle et d’offrir une protection adaptée aux aléas climatiques. Grâce à un suivi agronomique très précis, elle permet de sécuriser les récoltes et d’assurer un rendement au producteur, face aux risques croissants liés au changement climatique, et répond aux enjeux environnementaux tels que la gestion de l’eau et des intrants phytosanitaires. 

Ce qu’on aime : une démarche écologique et un engagement RSE fort au sein de la structure (politique stricte de parité, agriculture durable,…)

Connecting Food

Connecting Food est la première plateforme de transparence alimentaire européenne. Leur objectif ? Redonner confiance aux consommateurs dans ce qu’ils achètent. Comment ? Via  un QR code présent sur les emballages des produits tracés. Ils peuvent le scanner avec leur smartphone pour découvrir toute la filière et le parcours des lots, grâce à une plateforme digitale qui assure la traçabilité de chaque lot de produit tout au long de leur passage au sein des chaînes de production, et en auditant les acteurs  en temps réel. Les données sont sécurisées grâce à la technologie blockchain. Ils interagissent ainsi avec tous les acteurs du système: des coopératives jusqu’aux distributeurs, permettant notamment aux agriculteurs de valoriser leur production, et aux entreprises agroalimentaires de prouver leurs engagements.

Ce qu’on aime : une entreprise qui réconcilie producteurs et consommateurs et qui répond à l’exigence de transparence croissante de la société. 

Baoba

Une application qui permet d’exploiter et de valoriser les données d’une agriculture de précision, c’est ce que propose BAOBA, logiciel connecté et adapté à chaque exploitation (ovins, caprins, volailles, culture,…). Cette start-up offre aux agriculteurs des outils de gestion pour toute l’exploitation, d’analyse de données, et de connexion du matériel. Elle propose également des formations et un accompagnement sur-mesure aux professionnels soucieux d’optimiser leur stratégie, leur organisation, ou d’acquérir une maîtrise du digital, et du numérique en agriculture, par le biais notamment d’ateliers collaboratifs ou de coaching. 

Ce qu’on aime :  Une Appli pratique et utile pour les agriculteurs et une véritable envie de les accompagner dans la transition numérique!

A2PASD’ICI

Un marché fermier indépendant au cœur de la grande distribution, voilà le concept innovant de A2PASD’ICI qui souhaite promouvoir une nouvelle forme de distribution favorisant le lien social, et l’authenticité. Cela permet aux consommateurs de rencontrer des producteurs locaux  grâce à de la vente directe au sein même des magasins: ils  bénéficient d’un espace dédié à la vente directe de leurs produits, en reversant un pourcentage de leurs ventes à l’enseigne qui les accueille. Chaque acteur trouve son compte au sein de ce dispositif: s’il assure une meilleure rémunération du producteur grâce au circuit court, une qualité de produit et une expérience authentique au consommateur, il permet également aux distributeurs de regagner en attractivité. 

Ce qu’on aime : un marché éthique qui propose une nouvelle façon de consommer, soucieuse des enjeux des producteurs et des envies des consommateurs.

Weather Measures

Expert en météorologie de précision, Weather Measures met son expertise au service de l’agriculture de précision, afin d’aider les producteurs à améliorer leurs rendements et réduire l’irrigation. Elle aide également l’industrie (mise en place de protocoles d’alerte, recommandations,…) et à faciliter la prévision et la gestion des risques liés à l’environnement (crues, inondations,…). Pour cela, elle accompagne ses clients dans le choix et la mise en place des dispositifs adaptés. Elle analyse et traite les données afin d’apporter une réponse appropriée, grâce à une plateforme configurée pour fournir tous types de données. Cette IA est ainsi programmée pour répondre aux problématiques des différentes structures impactées par la météo-sensibilité. 

Ce qu’on aime : Leur polyvalence : Weather Measures assure, aide à la sécurité d’entreprises aussi bien dans les domaines de l’industrie qu’en agriculture !

Weenat

Dans la même catégorie, liée à l’expertise en météorologie, Weenat propose des stations agro-météo connectées et des outils agronomiques et adaptés à chaque parcelle, afin de faciliter leur protection et d’accompagner l’agriculteur dans ses prises de décision : des paramètres clés et des alertes paramétrables sont définis pour suivre en temps réel l’évolution des conditions favorisant les maladies, les ravageurs, ou le gel, optimiser les rendements et sécuriser les récoltes. Ils proposent des solutions spécialisées en grandes cultures, pommes de terre, viticulture, polyculture/élevage et arboriculture, et ont, en partenariat avec le groupe Seenergi développé Maï’zy, un outil de pilotage du maïs fourrage récompensé par l’Inel d’Or en 2019. 

Ce qu’on aime : un outil spécifique à chaque type d’agriculture et une application user-friendly: les solutions Weenat s’adaptent à tous les agriculteurs et toutes les agricultures.

Si la crise sanitaire que nous traversons actuellement a causé la fermeture du salon précocement, ASE a tout de même eu l’opportunité de découvrir les entreprises dynamiques et innovantes  de l’Agri 4.0. Ces start-ups prometteuses prouvent que partout des solutions émergent pour faire face aux enjeux agricoles et environnementaux et mettent la technologie au service des agriculteurs.